Quelques mois avant mon éveil de Kundalini, je ressentais des tremblements et une forte énergie sous mes pieds, lorsque j’étais paisible dans la nature, en admiration devant de beaux paysages. Avec le recul, je peux en déduire qu’il s’agissait de signes avant-coureurs. Mon corps s’y préparait.

Au cours de cette même année, j’ai vécu une suite d’événements extrêmement difficiles : sans logis, sans emploi, sans amoureux, avec un frère mourant que je ne pouvais visiter à New York à cause des mesures sanitaires, fiévreuse, au lit pendant des jours après sa mort…  c’est dans cette immobilité douloureuse, que j’ai senti pour la première fois des secousses presque sismiques dans tout mon corps. À partir du bas-ventre, mon énergie a pris en quelque sorte un ascenseur naturel, dans ma colonne vertébrale. Cela me faisait penser à l’ascenseur de l’ancien Collège Jésus-Marie de Sillery qui commençait par donner un gros coup dans le plancher (pelvien, dans mon cas !) et qui secouait sa cage avant de monter jusqu’aux étages supérieurs.

Au début, les mouvements ne sont pas fluides. On peut avoir des spasmes et des agitations plutôt saccadées, mais avec le temps, le passage énergétique se crée et la Kundalini circule aisément.

Pendant cette période d’adaptation, Sandra Vimont m’a été d’une aide précieuse pour comprendre ce qui se passait en moi et me soutenir dans cette traversée qu’elle appelle dans ses ouvrages « la déchirure » et « le dévorement fusionnel ». Ma Kundalini a surgi au moment où j’étais en mille miettes physiquement et psychiquement.